Quand un client vous contacte pour un site web, on se trouve confronté à cette question assez rapidement. Il arrive même très souvent que le client vous demande un site “full flash”.
J’ai listé dans cet article tous les points délicats que vous devriez avoir à l’esprit dans le cadre d’un site tout en Flash.
J’espère que cette liste vous permettra de faire votre choix en connaissance de cause.

Problèmes du développement en full Flash

  1. référencement difficile, les principaux moteurs de recherche ne voient pas le texte situé dans un swf
  2. Pas de navigation possible avec les boutons “Précédent” et “Suivant” du navigateur web
  3. pas d’historique pour la navigation
  4. défilement avec les flêches du clavier impossible (on peut utiliser la molette de la souris mais il faut développer le code, ce qui implique un travail supplémentaire)
  5. difficultés d’impression. L’impression est possible depuis Flash mais vous devez implémenter les fonctionnalités vous-mêmes. Le visiteur n’a pas le choix d’utiliser les fonctions de mise en page de son navigateur
  6. la sélection du texte n’est pas toujours possible ou elle est délicate (il faut penser à l’activer dans les paramètres des champs de texte)
  7. pas de signet, d’URL ni d’adresse de référence. Impossible de mettre une page dans ses favoris (on passe d’une animation Flash à une autre de manière invisible)
  8. pas de copier/coller ni de récupération des images (le copier/coller reste possible pour les champs de texte prévus, le problème étant de savoir ce que veut copier l’utilisateur…)
  9. Pas de recherche dans une page avec CTRL-F (pour permettre cette fonctionnalité, il vous faudra la développer…)
  10. Flash est inapproprié pour les pavés de textes, en partie à cause du lissage, ceci est en train de changer avec Flash 8. A suivre…
  11. pas de mise en page dynamique (possibilité d’augmenter la taille du texte, agrandir la fenêtre etc.)
  12. pas de présentation progressive du contenu lors du chargement, à la place on a un preloader. (ceci peut être contourné en développant un preloader “intelligent”)
  13. pas de traduction possible avec les outils en ligne
  14. pas de changement de couleur des hyperliens après visite
  15. charge excessive de l’ordinateur client, certaines animations sont gourmandes en ressources
  16. pas de statistiques sur l’utilisation interne du site quand on navigue de swf en swf sans changer de page html
  17. support partiel de la diversité des médias et des différents standards et protocoles, Flash est un produit propriétaire et on ne sait pas quelle sera son évolution…
  18. cookies non standard
  19. menu associé au clic droit inopérant ou différent du navigateur
  20. choix limité d’outils de développement pour les .fla (format propriétaire)
  21. feuilles de style et balises html limitées
  22. à qui appartiennent les documents originaux? A vous ou au client ? Vu que le licence est la vôtre, je dirais qu’ils vous appartiennent mais ceci reste à discuter avec le client
  23. Flash n’est pas du domaine public contrairement au html qui évolue avec la communauté web et le W3C.
    L’avenir de Flash réside entre les seules mains d’une société commerciale dont les motivations sont essentiellement le reflet de celles de ses actionnaires…
  24. Difficultés de mise à jour, site à usage unique et difficile à faire évoluer

Problèmes pour les mises à jour

La mise à jour d’un site Flash est problématique, votre client n’ayant pas forcément envie d’acheter Flash ni de l’apprendre.
Par rapport à la mise à jour d’un site en html, les problèmes peuvent être conséquents et demander beaucoup d’heures pour déplacer des éléments ou changer des textes.
Voici quelques problèmes rencontrés couramment avec Flash :

Conclusion

Les sites web sont essentiellement constitués de textes, d’images et d’éléments graphiques relativement statiques pour lesquels le HTML est parfaitement adapté.
La somme des efforts nécessaires pour s’assurer de la fiabilité d’un nombre suffisant d’entre eux a toujours d’importantes répercussions sur la production d’un site, sa complexité et, par conséquent, sa facilité de maintenance et d’évolution.
La solution est pourtant connue. Macromedia donne d’ailleurs l’exemple avec son propre site qui est construit en HTML et inclut des animations Flash pour les menus et les bandeaux publicitaires animés.

Dans un document intitulé “Developing User-Friendly Macromedia Flash Content” disponible dans la section “White papers” du site de Macromedia, Chris McGregor résume en page 7 les critères de choix entre Flash et HTML :
lorsque vous manipulez de longues sections de texte, nécessitez des mises à jour fréquentes, souhaitez une bonne lisibilité, voulez rejoindre l’auditoire le plus large, voulez disposer d’un affichage dynamique du texte et de la meilleure accessibilité, alors choisissez HTML

Bien sûr, avec les dernières versions de Flash, certains points s’améliorent, mais il reste encore beaucoup de fonctionnalités courantes du html qui ne sont pas supportées ou ne le seront plus, car Flash n’a pas un développement basé sur les standards du web.

Pour un certain nombre de problèmes listés plus haut, il existe aussi des solutions avec Flash, mais elles induisent une charge de travail supplémentaire pour le développeur.

Quelques sites qui parlent de cette question

http://www.flashvalley.com/fv_articles/Flash_versus_HTML/index.php

http://patrick.murris.com/articles/flash25.htm (2002)

http://www.keeg.fr/2010/02/03/les-3-raisons-qui-vont-tuer-le-flash-sur-internet/ (2010)

http://romy.tetue.net/ne-faites-plus-de-sites-full-flash-c-est-vraiment-trop-nul (2004)

 

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