Grand prix du jury 2012
Chalon Tout Court Pouvez-vous nous présenter votre parcours universitaire?
Léopold Dewolf Après un bac scientifique à Paris, j’ai fait une licence (Bachelor of Arts) en Animation à Londres, à University of Westminster. Après mon diplôme, je suis parti à Los Angeles, à USC (University of Southern California) — l’école de cinéma dite « mythique » de Georges Lucas et Robert Zemeckis ! Je prépare là-bas mon Master en films (M.F.A. Film Production). Je suis actuellement en quatrième et dernière année du programme où je travaille exclusivement sur mon film de fin d’études (thesis film), intitulé « Goodbye, You. » Un court-métrage en français et en anglais, un road trip en Californie, Los-Angeles-San Francisco et un trio amoureux, deux Français et une Américaine-Taïwanaise… Un film aux États-Unis, mais au fond, très Européen !
Je souhaite revenir en France après mes études dans le but de passer du court au long.
CTC Quel(s) intérêt(s) trouvez-vous à ce festival ?
LD J’ai une grande reconnaissance pour Chalon Tout Court. C’est un des premiers festivals à avoir primé un de mes tous premiers films, We Are Your Friends en 2012, Grand Prix du Jury — un de mes tous premiers prix ! Beaucoup de premières fois, et c’est ça qui est formidable avec des festivals comme Chalon Tout Court ; ils s’intéressent aux jeunes auteurs/réalisateurs — c’est un point de départ génial pour nous qui essayons de démarrer. J’espère que Chalon Tout Court continuera de grandir chaque année tout en gardant son esprit d’origine (j’en suis sûr).
CTC Hormis le manque de moyens financiers, quel est le plus dur dans la réalisation d’un court métrage ?
LD Je pourrais probablement écrire une dissertation entière sur les difficultés de réalisation d’un court-métrage ! C’est ma vie de tous les jours. Fabriquer un court métrage c’est simplement un combat titanesque contre la vie. Qui n’aime pas le cinéma ? Mais pourtant, dans la vrai vie, personne ne désire voir une équipe de cinéma débarquer chez eux (on les comprend, ils seraient fous d’accepter). Fabriquer un film, c’est fondamentalement et absolument contre nature ; c’est passer 12 heures la nuit dans le froid du coucher au lever du soleil — ce n’est pas humain, sauf si c’est pour l’amour du cinéma ! Alors il faut s’armer de passion, de force, et —bien sûr — de folie. On doit convaincre, parlementer, supplier… se battre ! Ce n’est pas du tout qu’un problème financier, tout à fait. Et tout ceci n’est parler que de la partie production. La réalisation pure, elle, hors des contraintes de la réalité, reste un tout autre combat, peut-être encore bien plus dur. On peut avoir tout à sa disposition : acteurs, décors, équipement… et très bien rater son film. Malgré tous les obstacles qu’on rencontre, Il ne faut surtout pas perdre le cap, c’est-à-dire perdre de vue son film et son histoire — et ça pour moi, c’est le plus dur pour un réalisateur.
Association Chalon Tout Court, 1, allée des Granges Forestier - 71100 Chalon-sur-Saône - contact[@]chalontoutcourt.com - 06 47 83 96 88